Entre 2005 et 2014, l’âge moyen est passé de 45,2 ans à 46,5 ans. Pour la première fois en 2015, il s’est stabilisé. De façon globale, les hommes sont plus âgés que les femmes, avec une moyenne d’âge de 47,2 ans contre 44,7 ans. Désormais, les pharmaciens de plus de 60 ans représentent pratiquement 11,5 % de la population totale et la part de ceux âgés de 56 ans et plus atteint 28 %. Les effectifs de cette tranche d’âge ont d’ailleurs augmenté de + 4,7 % entre 2014 et 2015. De fait, les pharmaciens de 58 à 67 ans deviennent plus nombreux, car ils retardent leur départ en retraite.

Le taux de sortie, qui mesure le rapport entre le nombre de radiés et le nombre d’inscrits par tranche d’âge, a ainsi baissé en 2015 pour les pharmaciens âgés de 62 à 70 ans. Cette évolution indique qu’ils maintiennent leur exercice de façon prolongée. De plus, l’âge moyen de départ à la retraite enregistré par la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens pour les libéraux (officine et biologie médicale) est de 63 ans. Ce qui révèle là encore un départ en retraite plus tardif.

L’augmentation du numerus clausus, entamée en 2004, devrait permettre le renouvellement de la profession à partir de 2020

Dans les dix prochaines années, les 20 980 pharmaciens âgés de 56 ans et plus aujourd’hui vont partir à la retraite. Pourront-ils être remplacés ? À priori, oui. L’augmentation du numerus clausus depuis 2004 et, par conséquent, le flux annuel de pharmaciens arrivant dans la profession devra compenser les départs des plus âgés. Cependant, le choix des filières est à surveiller, un manque d’attractivité d’une filière pouvant déséquilibrer l’ensemble. 

En savoir plus : Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2016