La section des pharmaciens biologistes compte 7 467 inscrits en 2015, soit une baisse de 1 % par rapport à 2014. L’âge moyen s’élève à 49,5 ans pour l’ensemble de la profession, mais à 51,4 ans dans le secteur privé. Plus de 1 600 pharmaciens biologistes ont entre 57 et 61 ans, dont près de 900 femmes. Et 337 ont 66 ans et plus, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2014. « La pyramide des âges fait craindre l’apparition de déserts de biologie médicale » , note Philippe Piet, président du conseil central de la section G.

Autre phénomène qui touche la profession : la concentration des laboratoires de biologie médicale (LBM) privés. On recense 3 836 établissements privés, soit une réduction de - 0,2 % par rapport à 2014, alors que le nombre de structures publiques (963) croît de + 1,8 % sur la même période. Le nombre de sociétés d’exercice libéral (SEL) (516 en 2015) a été divisé par deux entre 2010 et 2015 dans de nombreuses régions. Par exemple, en Île-de-France, il est passé de 239 à 101 et en Provence-Alpes-Côte d’Azur de 188 à 50. Enfin, 35 % des LBM comptent entre 6 et 20 sites (contre 32 % en 2014) et 6 % exploitent plus de 20 sites (contre 4 % en 2014). Les structures juridiques possédant des LBM ont diminué de plus de 60 % depuis l’ordonnance de janvier 2010. La section G est d’ailleurs attentive à ces restructurations. « La réflexion sur l’offre de biologie médicale doit partir des besoins du patient. Si on ne part pas de ce principe pour établir l’organisation de la biologie médicale, nous aboutirons à un système inadapté aux besoins de santé publique. La question étant posée, la réponse est un nombre de spécialistes suffisant, bien formés, et à la bonne place sur le territoire  » , commente Philippe Piet.

En savoir plus : Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2016