En 2015, la section des pharmaciens titulaires d’officine affiche 27 120 inscrits (- 0,95 % par rapport à 2014) pour 21 591 officines. « Le fait le plus significatif en 2015 est la restructuration du réseau, avec une accélération des fermetures et des fusions » , observe Alain Delgutte, président du conseil central de la section A. On compte en effet une fermeture d’officine tous les deux jours . Entre 2010 et 2015, 800 pharmacies ont disparu en métropole, dont 30 % en Île-de-France. En 2015, on recensait 38 regroupements et 143 restitutions de licences. Il y a également eu 230 transferts dont un seul intercommunal.

Cependant, le maillage territorial de proximité reste toujours harmonieux avec 3 943 officines dans les communes de moins de 2 000 habitants, 3 651 dans les communes de 2 000 à 5 000 habitants.

La restructuration est aussi juridique. Le nombre de sociétés d’exercice libéral (SEL) a augmenté, passant de 8 053 en 2014 à 8 645 en 2015. Désormais, 490 SEL ont une participation dans une autre SEL (479 en 2014) et 74 dans deux SEL. Quant aux sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL), leur nombre a pratiquement doublé par rapport à 2014 : elles sont aujourd’hui 860. « Les pharmaciens d’officine doivent s’efforcer d’anticiper dans la mesure du possible et d’agir pour ne pas subir » , prévient Alain Delgutte. Pour autant, cette évolution du réseau officinal ne modifie pas l’accès aux médicaments de la population : on dénombre en moyenne 34 pharmacies pour 100 000 habitants.

En savoir plus : Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2016