Avec 27 906 pharmaciens adjoints inscrits en 2015 (+ 1,3 % par rapport à 2014), la section D est la section la plus importante en nombre. « Ce maintien des effectifs est à souligner malgré une baisse du nombre d’officines" , remarque Jérôme Parésys-Barbier, président du conseil central de la section D. "Cela démontre aussi que les pharmacies sont dans une démarche qualité en ayant le nombre d’adjoints nécessaire». La section D est aussi la plus féminisée, avec 81 % de femmes. Mais les adjoints ne sont pas les pharmaciens les plus mobiles. « Moins d'un tiers des adjoints vont exercer dans une autre région que celle où ils ont étudié. Cette faible mobilité a des répercussions sur d’autres régions » , constate Jérôme Parésys-Barbier. Comme pour la section A, la question de l’attractivité de la filière officine – les étudiants ne sont plus que 30 % à suivre la filière officine au cours de leurs études – est cruciale afin d’assurer le renouvellement des pharmaciens qui vont partir à la retraite, qu’ils soient titulaires d’officine ou adjoints.

Deux faits ont marqué l’année 2015 :

• Le nombre de pharmaciens intérimaires a ainsi de nouveau augmenté, passant de 3 623 à 3 907, soit une hausse de + 7,84 % par rapport à 2014. Un tiers d’entre eux a moins de 36 ans et un autre tiers est âgé de 56 ans et plus. La situation économique du réseau officinal peut expliquer cette hausse.

• Si 603 adjoints sont devenus titulaires en 2015, d’autres se lancent également dans les nouvelles possibilités qui s’ouvrent à eux : ainsi, 3,5 % des SPFPL comportent des pharmaciens adjoints dans leur capital. Ils attendent avec impatience la possibilité d’entrer dans le capital des officines tout en restant salariés (prévue à l’article 139 de la loi « modernisation de notre système de santé »).

Par ailleurs, fin 2015, 500 pharmaciens chargés de la dispensation des gaz à usage médical étaient inscrits au tableau de la section D, en augmentation de 6,7 %. Une hausse qui devrait se poursuivre en 2016 avec l’application des nouvelles bonnes pratiques de dispensation de l’oxygène médical qui prévoient un temps de présence pharmaceutique revu à la hausse. Selon le président de la section D, « cette croissance témoigne d’un réel attrait pour cet exercice ».

En savoir plus : Les pharmaciens - Panorama au 1er janvier 2016