Toujours pas d’autorisation pour réaliser les frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus
En janvier dernier, l’Ordre national des pharmaciens (ONP) avait exprimé, auprès du ministère de la Santé, son vœu de voir les pharmaciens biologistes médicaux (BM) réaliser les frottis de dépistage. Réponse négative du ministère de la Santé. L’Ordre le déplore fortement.
Les pharmaciens BM ne sont pas autorisés à réaliser des prélèvements au niveau du col de l’utérus pour un frottis permettant le dépistage ou la surveillance du cancer du col de l’utérus. Saisi par l’ONP, le ministère a opposé un refus.
Prélèvement pour un acte d’anatomie et cytologie pathologiques (ACP)
Dans sa réponse, le directeur général de la santé précise qu’« il ne s’agit pas d’un prélèvement en vue d’un examen de biologie médicale mais d’un prélèvement pour un acte d’anatomopathologie », qui relève de la compétence des seuls médecins. Bien que cotée à la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM), la réalisation d’un tel examen reste donc interdit aux pharmaciens BM, par ailleurs autorisés à effectuer des prélèvements vaginaux pour un examen de bactériologie ou de virologie.
Impliquer les biologistes, un enjeu de santé publique
Les pharmaciens BM sont fréquemment confrontés à une telle situation, notamment quand ils reçoivent des patientes munies d’une prescription comportant plusieurs examens dont celui-ci.
Or, à l’heure actuelle, la réalisation de ce type de frottis par un pharmacien BM équivaut à un exercice illégal de la médecine. Par ailleurs, en cas d’incident, à la différence de leurs homologues médecins, les pharmaciens BM ne sont pas couverts pour ce type d’acte par leur assurance en responsabilité civile professionnelle.
En savoir plus : Instruction n° DGS/RI2/2015/195 du 3 juillet 2015
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Au 31/08/2015