Distribution en gros du médicament en ville : les conclusions de l’IGAS
« Robuste et sûre » : c’est ainsi que l’IGAS décrit l’organisation de la distribution en gros du médicament en ville dans un rapport rendu public le 15 avril dernier. Établi à la demande de Marisol Touraine, ministre de la Santé, ce rapport estime toutefois nécessaire de repenser certains points, comme le modèle de rémunération des grossistes-répartiteurs.
Un système « techniquement performant »
Le système de distribution en gros du médicament n’est pas remis en cause par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui souligne au contraire la qualité de la chaîne de distribution. « Une organisation robuste et sûre, que tous les acteurs valorisent et que la mission ne recommande que de perfectionner. » Ce constat satisfaisant témoigne de l’implication des grossistes-répartiteurs dans leur mission de service public. Toutefois, pour l’IGAS, « ce qui pose question, c’est l’essoufflement du modèle économique ».
Repenser le modèle de rémunération des grossistes-répartiteurs
L’IGAS propose de revoir la rémunération d’un système qui « fonctionne sur le plan opérationnel, mais dont l’essoufflement du modèle économique inquiète les acteurs de la répartition et au-delà » . Pour eux, le mode de rémunération actuel fragilise l’économie de la répartition. La hausse des charges et le poids croissant des génériques expliquent en partie la baisse de rentabilité observée par les professionnels depuis plusieurs années.
Parmi plusieurs pistes, l’IGAS évoque notamment la possibilité d’interdire l’abandon de marge de la distribution en gros, de façon à permettre aux grossistes-répartiteurs de « retrouver une marge de manœuvre financière, notamment en réintégrant la distribution des médicaments génériques dans le modèle réglementaire de rémunération ». Autre recommandation : introduire progressivement une part forfaitaire dans la rémunération de la distribution en gros.
Les recommandations d’avenir
19 recommandations concluent le rapport de l’IGAS. Parmi les pistes évoquées :
• améliorer le fonctionnement du circuit physique du médicament en renforçant notamment les exigences à l’égard des transporteurs de médicaments ;
• prévenir et lutter contre les ruptures d’approvisionnement en favorisant par exemple le dialogue entre les laboratoires et les grossistes-répartiteurs sur la gestion des approvisionnements ;
• améliorer le fonctionnement du circuit économique en incitant les instances représentant les grossistes-répartiteurs et les officines à définir ensemble les principales informations devant figurer sur les bons de livraison et les factures.
En savoir plus : La distribution en gros du médicament en ville : rapport de l'IGAS
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