Le bon sens l'a emporté, enfin !

Le bon sens l'a emporté, enfin !

La mauvaise couverture vaccinale contre la grippe saisonnière en France est une réalité. Pour contribuer à son amélioration, les pharmaciens vont bientôt pouvoir agir. En effet, l’article 66 du PLFSS, qui vient d’être définitivement adopté par l’Assemblée nationale, prévoit l’expérimentation, pendant trois ans, de l’administration par les pharmaciens du vaccin contre la grippe saisonnière aux personnes adultes.

 

Ce texte est décisif : il conforte le rôle d’acteur de santé publique des pharmaciens et réaffirme la confiance que le législateur porte à la profession en la matière.

À nous, pharmaciens, de relever le défi maintenant ! Faisons de cette expérimentation un succès de santé publique. Montrons que, comme dans bien d’autres pays, les pharmaciens français, aux côtés des autres professionnels de santé, contribueront à augmenter significativement la couverture vaccinale, et donc à mieux protéger la population française.

Je sais la volonté de très nombreux pharmaciens de se mobiliser en faveur de cette expérimentation. Je connais également l’engouement de la jeune génération et le soutien indéfectible des étudiants en pharmacie. Mais j’entends aussi les inquiétudes de certains pharmaciens, voire les réticences d’autres.

Cette disparité d’opinion est parfaitement normale. Toute nouveauté a besoin de temps d’appropriation et les pharmaciens ont un sens aigu des responsabilités.

D’une part, chacun, au sein des régions qui seront concernées par l’expérimentation, sera libre : la base est le volontariat. D’autre part, l’Ordre, avec l’ensemble des représentants de la profession, travaille d’ores et déjà aux besoins en termes de formation, clef de voûte de la mise en confiance des pharmaciens et, in fine,  de la réussite de l’expérimentation.

Vous le savez, l’Ordre, qui a pour mission légale de contribuer à promouvoir la santé publique, s’est particulièrement impliqué en faveur de cette expérimentation. Il continuera de le faire en veillant d’abord à ce que le décret d’application soit effectivement publié, ensuite, en vous accompagnant tout au long de ces trois années.

Pour répondre à vos interrogations, je vous incite à consulter l’intégralité de cette lettre électronique spéciale, destinée à faire un état des lieux à ce jour du projet d’expérimentation et des prochaines étapes à venir. 

 

Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens