L'info du mois

Retour à toutes les actualités Imprimer A+ A-

Numerus clausus

Combien de pharmaciens pour répondre aux besoins de demain ?

Le CNOP s’associe avec le centre de mathématiques appliquées de l’École polytechnique et le laboratoire LISITE* de l’Institut supérieur d’électronique de Paris afin de créer un outil statistique capable d’évaluer plus précisément le nombre de pharmaciens, toutes catégories confondues, dont la France aura besoin dans les années à venir. Une mission complexe mais nécessaire, qui s’étalera sur un semestre.

Chômage, cumul emploi/retraite, report des départs à la retraite, départ de jeunes diplômés en fin d’études, modes d’exercice en société, mobilité géographique sur le territoire ou en dehors de nos frontières… les facteurs qui entrent en jeu dans l’évolution du nombre des pharmaciens en exercice sont nombreux. En vue d’améliorer la connaissance sur l’évolution des ressources pharmaceutiques, l’Ordre national des pharmaciens (ONP) vient en appui de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur dans la réflexion sur l’accès aux études, notamment la question cruciale de l’avenir du numerus clausus.

Un premier modèle statistique

Aussi, pour obtenir les projections scientifiquement sérieuses, l’Ordre se donne pour objectif à terme de créer un modèle statistique intégrant ces données hétérogènes et complémentaires provenant de différentes sources : données historiques fournies par l’Ordre et ses partenaires (Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens, CAVP, UFR de pharmacie, etc.), données publiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ou encore des données de santé publique. L’objet de cette première étape est d’identifier les variables pertinentes et de tester un algorithme sur les données disponibles.

Anticiper les besoins à venir en pharmaciens

Ce modèle prédictif permettra d’envisager les hypothèses d’évolution de la démographie des pharmaciens. En disposant à la fois d’informations sur les différentes catégories de pharmaciens, d’informations spatiales (lieu d’exercice) et temporelles (échéance des évolutions), l’Ordre pourra ainsi anticiper plus précisément les besoins à venir en pharmaciens.

Pour Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), « la question du nombre de pharmaciens à former est une question centrale pour l’avenir de notre profession. C’est pour cela que l’Ordre s’est mobilisé pour lancer ce partenariat visant à créer cet outil statistique objectif, et qui sera utile à tous les métiers de la pharmacie. L’enjeu est de taille, car il faut à la fois couvrir les besoins régionaux dans toutes les disciplines pharmaceutiques, tout en veillant à ne pas créer des chômeurs ».

* Laboratoire d’informatique, signal et image, électronique et télécommunication.