Virus zika : les recommandations dans les DROM et aux voyageurs
Un épisode de transmission autochtone du virus Zika s’est déclaré fin 2015 dans trois départements français d’Amérique (DFA : Guadeloupe, Guyane, Martinique). Sur place et en métropole pour les voyageurs, sensibilisez le public, en particulier les femmes enceintes, à l’utilisation de répulsifs pour prévenir les piqûres de moustiques.
Les autorités sanitaires françaises ont détecté en décembre dernier la présence du virus Zika chez des patients guyanais et martiniquais. Transmis par le moustique-tigre, ce virus appartient à la même famille que les virus de la dengue et de la fièvre jaune. Dans une très grande majorité des cas, la maladie provoque peu de symptômes ou même l’absence de symptôme. L’évolution est le plus souvent rapidement favorable avec une guérison spontanée. Lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures), avec des éruptions cutanées, et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre. Le virus Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée et transitoire.
L’attention doit être de mise car deux types de complications ont été décrites en 2015 au Brésil et en Polynésie française, incitant à une vigilance spécifique en cas d’épidémie de Zika : des complications neurologiques, dont le syndrome de Guillain-Barré, et des malformations congénitales.
La prévention, conseil prioritaire à donner au public
Il n’existe sur le virus Zika aucun traitement antiviral spécifique ni de vaccin actif. Un traitement symptomatique est recommandé : il s’agit d’antalgiques contre la douleur et la fièvre du type paracétamol. Il est recommandé de boire beaucoup pour éviter la déshydratation. Il n’y a pour l’instant pas de spécificité du traitement pour l’enfant, les personnes âgées ou la femme enceinte.
Les meilleurs moyens pour réduire le risque épidémique consistent à ce jour en la lutte contre les moustiques vecteurs (destruction des réceptacles stockant l’eau, des lieux de reproduction) et la protection individuelle (répulsif, port de vêtements longs et amples…).
Que vous exerciez sur place ou en métropole – auprès notamment des voyageurs en partance pour les DROM –, votre rôle de conseil est essentiel pour surveiller et limiter la dissémination du virus. Pour vous aider, la Direction générale de la santé formule deux conseils :
• recommander uniquement les produits contenant les substances actives mentionnées dans le tableau de recommandations sur les répulsifs à utiliser pour la prévention des piqûres de moustiques ;
• préciser le nombre d’applications quotidiennes à ne pas dépasser en fonction de l’âge de vos patients, avec une attention particulière aux femmes enceintes (choix du produit, nombre d’applications).
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Au 12/01/2016