Tous les métiers de la profession ont la volonté d’accompagner les évolutions bénéfiques au système de santé, mais sous réserve que leur place et leur rôle soient reconnus et renforcés et que leur avenir cesse d’être incertain, a insisté Isabelle Adenot lors de cette 27e Journée de l’Ordre.

À la ministre, qu’elle a remercié pour son soutien –  « Vous n’avez pas accepté l’inacceptable ! » –, Isabelle Adenot a assuré l’appui de l’Ordre dans sa réforme du premier recours. La présidente de l’Ordre a néanmoins indiqué qu’elle réagira toujours vigoureusement et avec détermination si le sens et les valeurs de la profession sont mis en danger. « Certains voudraient faire croire que dans un monde globalisé et libéral, l’absence de règles serait la solution à tous les maux. C’est un leurre ! Ces règles, proportionnées à leur objectif de protection du public, sont justifiées. »

Aux confrères, la présidente a voulu rappeler que ce que les pharmaciens vivaient dans les turbulences actuelles n’était pas « un simple trou d’air »  : « Il faut se pencher sur ses faiblesses, se réformer au bon rythme… mais sans se perdre » , pour suivre les évolutions d’une société qui a radicalement changé en 30 ans.

« Ce qui n’a pas changé, ce qui ne doit pas changer, et ce qui ne changera pas, c'est la place des pharmaciens pour la santé des Français. » Et d’ajouter « Si les pharmaciens sont passionnément tournés vers l’avenir (…) certains sont aussi tentés en ce moment par l’immobilisme »  par peur de l’avenir. « On peut le comprendre, ce n’est pas un déni de la réalité, c’est un cri d’alerte. Celui de ceux qui ont le sentiment qu’ils n’arrivent plus à maîtriser leur vie professionnelle » , explique-t-elle. Rappelant l’« Opération jeunes » menée par l’Ordre, « attirer les jeunes et les intégrer dans le capital est une clé de voûte de l’avenir de la profession » , a-t-elle enfin martelé. Un défi que l’Ordre entend relever.

La présidente a dévoilé la vision que l’Institution porte de l’avenir des métiers de la pharmacie. Travailler « ensemble » et travailler « avec » . L’exercice isolé, c’est fini, sans pour autant construire une industrialisation inhumaine qui éloigne les pharmaciens des patients.

« Ouvrir l’avenir, précéder plutôt que suivre, penser avec des idées neuves mais sans oublier l’idéal l’humaniste des pharmaciens, telle est la volonté de l’Ordre » a-t-elle conclu.

Elle a également mis à profit cette journée pour lancer le nouveau dispositif de communication « On a tous une pharmacie dans sa vie » en présentant le film sur le quotidien d’une pharmacie d’officine, reflet de la vie de millions de Français qui ont tous une pharmacie dans leur vie et qui ne veulent pas la perdre.

Discours d’Isabelle Adenot