L'info du mois

Parmi les mesures envisagées, le ministre a remis en question le bien-fondé des professions réglementées qui, selon ses termes, « sont en situation de monopole et captent par leur position des revenus à la population pour des services payés trop chers qui entament le pouvoir d’achat des ménages ».

Même si les pharmaciens n’ont pas été cités, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Isabelle Adenot, a vivement et sans délai réagi aux propos du ministre. Pour la présidente, « les règles instaurées par le législateur en faveur de l’usager et de l’intérêt général sont des devoirs à la charge des professionnels. »

Et s’interroge : « Je ne retrouve pas, dans le tableau passéiste fait par le ministre, la profession de pharmacien. Cette profession n’est pas moderne, elle est avant-gardiste : tiers payant depuis plus de vingt ans, Dossier Pharmaceutique créé et déployé par les pharmaciens là où le DMP a échoué, circuits de commandes entièrement informatisés pour un accès au médicament en quelques heures… La profession n’a pas à "s’adapter à la révolution numérique", elle vit au quotidien avec le numérique ! »

Et poursuit : « Pour moins de 5 euros par an et par personne, selon l’évaluation de gain de pouvoir d’achat par les services du ministère de l’Economie, on voudrait menacer le soin libéral de proximité, pourtant promu par la ministre de la Santé et on nous explique que mettre les médicaments dans des espaces dédiés des grandes surfaces, alors que l’unique objectif des grands distributeurs est de vendre le plus possible, freinerait la consommation en médicaments des Français ! Incompréhensible. »

« "Comme ministre de l’Economie, je n’aurai qu’un seul ennemi, le conformisme et les idées reçues. Mais j’aurai un aussi un allié constant : l’audace et les idées nouvelles", déclarait Arnaud Montebourg. Nous faisons de ces propos les nôtres ! Les pharmaciens sont audacieux, ils ont des idées et en ont assez des idées reçues ! », conlcut Isabelle Adenot.