La modernisation de l’exercice de la pharmacie sera intégrée à la loi de santé
Prévenir avant d’avoir à guérir, faciliter la santé au quotidien, innover pour consolider l’excellence de notre système de soins : tels sont les grands axes stratégiques du projet de loi de santé, présenté le 15 octobre dernier en Conseil des ministres par Marisol Touraine.
Ce texte, qui s’inscrit dans le prolongement de la Stratégie nationale de santé (SNS), sera débattu au Parlement au cours du premier semestre 2015. Parmi les grandes nouveautés, approuvée par l’Ordre, la possibilité offerte au pharmacien d’administrer certains vaccins.
La « révolution du premier recours »
Dans le projet actuel, plusieurs dispositions concernent directement les pharmaciens, à commencer par la mise en œuvre d’un service public d’information en santé. Cette mesure permettrait notamment au patient de trouver plus facilement une pharmacie de garde ou un laboratoire de biologie médicale (LBM).
L’amélioration des parcours de soins figure également au programme. La remise d’une « lettre de liaison » entre l’hôpital et la ville serait rendue obligatoire à la fin de l’hospitalisation d’un patient. Cette procédure contribuerait à simplifier la coordination des actions entre les pharmaciens et les autres professionnels de santé.
En tant qu’acteurs de proximité, les membres de la profession seraient au cœur de ce que la ministre nomme la « révolution du premier recours » en participant activement au futur service territorial de santé au public, qui doit entre autres faciliter sur le terrain la prise en charge des patients chroniques.
Un élargissement des compétences
Pour renforcer la couverture vaccinale de la population française, les compétences des pharmaciens pourraient être étendues. Ils devraient bientôt pouvoir administrer certains vaccins à l’officine tout en gardant la liaison avec le médecin traitant. Dans le projet, il est prévu que la liste soit ultérieurement fixée par arrêté. Un décret en Conseil d’État déterminerait ensuite les titres ou les formations requis pour pratiquer ces vaccinations, mais aussi les conditions techniques dans lesquelles elles doivent être réalisées. L’Ordre soutient ces propositions.
Dernière information en date : la partie « santé » du projet de loi pour l’activité, porté par Emmanuel Macron, ministre en charge de l’Économie, sera intégrée dans la future loi de santé. Ce qui souligne la primauté de la ministre chargée de la Santé dès lors qu’est en cause l’organisation des soins. Le projet de loi peut encore évoluer de façon significative après son passage au Parlement prévu au début de l’année prochaine.
Appel à la vigilance : des pharmaciens contactés par de faux agents de la DGS
Selon la Direction générale de la santé (DGS), de faux agents contacteraient des pharmaciens en vue de leur soutirer des informations précises (messagerie électronique, chiffre d’affaires, données concernant le personnel…) promettant, en échange, l’envoi d’un document du ministère de la Santé, prétendument confidentiel. La DGS rappelle qu’elle n’est, en aucun cas, associée à de tels agissements et encourage les pharmaciens ainsi sollicités à le signaler aux autorités compétentes.
• Journée de l'Ordre
Lundi 24 novembre 2014, à Paris
• Assemblée générale de la Conférence internationale des Ordres de pharmaciens francophones (CIOPF)
Mardi 25 novembre, à Paris
- Officines raccordées : 22 294
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Au 03/11/2014