La logique financière de l’IGF la rend inapte à comprendre le contexte dans lequel se déploie la profession de pharmacien, et rend ses recommandations dangereuses pour les Français

L’IGF ne voit aucun motif d’intérêt général majeur pour que la distribution des médicaments à prescription médicale facultative soit réservée aux pharmaciens. L’IGF indique : « Sur les PMF, le rôle de conseil et de prévention joué par le pharmacien n’apparaît pas indispensable à la protection de la santé publique ».

 

Il faudra parler de cette vision avec les parents britanniques du tiers des 18/24 ans admettant une dépendance aux médicaments en vente libre (rappelons qu’en Grande Bretagne, par différence avec la France, on peut acheter en grande surface les médicaments à prescription médicale facultative).

Pour conduire, il faut un permis et respecter des règles, et en dépit de ces précautions, 4 000 personnes décèdent chaque année sur les routes. L’usage inapproprié des médicaments provoque 12 000 décès et 120 000 hospitalisations par an dans le pays. Ces chiffres sont déjà énormes, et ne feraient qu’empirer si on autorisait la vente des médicaments dans le temple du commerce. Que chacun ait ces chiffres à l’esprit avant de libéraliser la vente des médicaments, que chacun prenne ses responsabilités à l’égard de ces chiffres de mortalité. Le médicament n’est pas un produit comme les autres.

L’IGF émet également le projet de libéraliser le capital des pharmacies dans le but de créer des chaînes de pharmacies, un peu comme il existe des chaînes de distribution. Les Français n’en  veulent pas, car ils savent que les chaînes n’iront s’installer que dans les espaces les plus rentables. On peut s’étonner par ailleurs qu’un ministre toujours aussi soucieux du « produire français » nourrisse comme projet de livrer les 22.000 pharmacies libérales françaises aux appétits de mastodontes étrangers.

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54%* des Français sont opposés à la vente hors pharmacie, en grande surface par exemple, de médicaments, fussent-ils non remboursables ou à prescription facultative.

 

*Selon une étude CSA pour Les échos (8/08/14)

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