Le 76e Congrès de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP) s’est tenu à Buenos Aires du 28 août au 1er septembre. Dans un rapport dévoilé à cette occasion, le FIP Collaborating Centre de l’University College London révèle une implication croissante des pharmaciens dans les services liés à la vaccination, allant de la promotion/communication jusqu’à l’administration de vaccins.

Les pharmaciens, des professionnels de santé aptes à la vaccination 

Dans 13 pays sur les 45 étudiés, les pharmaciens sont autorisés à administrer des vaccins, ce qui représente près de 30 % des pays examinés, soit une population de 655 millions d’habitants : tel est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Argentine, de l’Australie, du Canada, du Costa Rica, du Danemark, des États-Unis, de l’Irlande, de la Nouvelle-Zélande, des Philippines, du Portugal, du Royaume-Uni et de la Suisse.

Les pharmaciens atteignent des populations complémentaires de celles déjà prises en charge dans le dispositif existant : la vaccination à l’officine ne se déploie pas au détriment des autres professionnels de santé et permet ainsi une amélioration tangible de la couverture vaccinale.

Pour vacciner, les pharmaciens doivent nécessairement avoir suivi une formation, et répondre à certaines obligations relatives à la traçabilité, à l’information du médecin, ainsi qu’aux locaux, à l’équipement et à la gestion des déchets.

Dans bon nombre des pays étudiés, les pharmaciens ont également été considérés par les autorités comme des relais efficaces pour promouvoir la vaccination, du fait de leur proximité avec les patients et de la confiance dont ils bénéficient auprès du public.

 

La pharmacie reconnue comme un lieu de santé propre à la vaccination

Il est possible de se faire vacciner en pharmacie dans 20 des 45 pays examinés, soit près de la moitié d’entre eux. Ces 20 pays représentent 940 millions d’habitants, soit une personne sur 8 dans le monde.

Dans tous les pays où la vaccination en pharmacie est pratiquée, les officines bénéficient d’une reconnaissance pour leur grande accessibilité, notamment en raison de leur répartition sur le territoire et de la possibilité de se faire vacciner sans prise de rendez-vous. Par ailleurs, les pharmacies, déjà équipées et contrôlées pour assurer une bonne gestion de la chaîne du froid, sont à même de garantir un stockage et une conservation sûrs et de qualité pour les vaccins. Pour cette même raison, elles sont capables d’assurer une traçabilité des vaccinations qui y sont effectuées, et d’informer le médecin traitant.

 

La vaccination à l’étranger : un bilan positif

 

 

 

Les expériences internationales montrent qu'en atteignant des populations complémentaires de celles déjà prises en charge dans le dispositif existant, la vaccination à l’officine ne se déploie pas au détriment des autres professionnels de santé et permet ainsi une amélioration tangible de la couverture vaccinale.

 

 

1. Grace J. Chun, Jessica M. Sautter, Brandon J. Patterson, and William F. McGhan. Diffusion of Pharmacy-Based Influenza Vaccination Over Time in the United States. American Journal of Public Health: June 2016, Vol. 106, No. 6, pp. 1099-1100.  http://ajph.aphapublications.org/doi/abs/10.2105/AJPH.2016.303142  

2. PubMed, The role of pharmacists in the delivery of influenza vaccinations.

3. Source : OCDE.

4. An overview of current pharmacy impact on immunization, a global report, Rapport de la Fédération Internationale Pharmaceutique, publié en août 2016, réalisé par le FIP Collaborating Centre de l'University College London en février-marc 2016. 45 pays étudiés  

5. Source : ANF.

6. Étude de satisfaction menée par la Pharmaceutical society of Ireland auprès du public en novembre 2015 (disponible sur le site de la PSI ).