Les vasoconstricteurs décongestionnants, notamment la pseudoéphédrine, font l’objet d’une surveillance attentive depuis plusieurs années.
Les dernières données de pharmacovigilance ont conduit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à mettre en garde les pharmaciens sur leur utilisation par voie orale. Quelles sont les recommandations à suivre ?
Risques d'effets indésirables
Les vasoconstricteurs par voie orale ou plus rarement par voie nasale dans le traitement symptomatique du rhume peuvent entraîner des effets indésirables cardiovasculaires et/ou neurologiques exceptionnels, mais graves*. Ceux-ci se produisent, en particulier, lors du non-respect des contre-indications, de la posologie, ou en cas d’association de deux vasoconstricteurs (l’un par voie nasale et l’autre par voie orale).
Conseiller les patients
L'ANSM met en garde les pharmaciens d’officine sur l’utilisation des médicaments administrés par voie orale, et rappelle l’importance de leur rôle de conseil auprès des patients. En effet, ces médicaments ne font pas l’objet d’une prescription médicale obligatoire.
Les pharmaciens doivent notamment s’assurer de l’absence de contre-indications, et préciser systématiquement les conditions d’utilisation de ces produits. Ils sont également invités, lorsque les patients disposent d’un Dossier Pharmaceutique, à s’y référer pour toute vérification utile.
L’Agence attire à nouveau l’attention des pharmaciens sur des demandes en quantités anormalement élevées de Sudafed® (pseudoéphédrine), compte tenu des risques d’abus, de dépendance et d’usage détourné.
Pour sensibiliser les pharmaciens d’officine, cette information a également été diffusée via
le canal du DP.
* Selon les résultats d’une enquête menée par le Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Midi-Pyrénées.
L'ANSM rappelle les règles de sécurité d'emploi et de bon usage relatives aux spécialités administrées par voie orale en vente libre : •
Ne pas dépasser la posologie maximale journalière ;
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Respecter la durée maximale de traitement (5 jours) ;
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Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans ;
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Respecter les contre-indications : hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou facteurs de risque susceptibles d’en favoriser la survenue, insuffisance coronarienne sévère ou antécédents de convulsions ;
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Ne pas associer entre eux deux de ces médicaments, même administrés par des voies différentes, parce qu’inutile et dangereux.
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En savoir plus : point d'infomation de l'ANSM