Isabelle Adenot, président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens

Isabelle Adenot

« L’Ordre s’inscrit dans une dynamique d’innovation qui bénéficie au patient ». Pour Isabelle Adenot, la profession vit une grave crise, autant identitaire qu’économique. Mais, quel que soit leur métier, les pharmaciens peuvent relever le défi à condition que certaines incertitudes soient levées.

 

 

 

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Préoccupée, Isabelle Adenot n’a pas pour autant l’intention de baisser les bras. « Aujourd’hui, aux sacrifices financiers s’ajoutent le désarroi et l’incertitude » , estime-t-elle. Confrontés à la crise, les pharmaciens doivent également subir les polémiques autour du médicament et le secteur souffre. Elle balaie au passage trois contre vérités fréquemment relayées : non, les Français ne sont pas les plus gros consommateurs de médicaments ; non, les génériques ne sont pas de moindre qualité ; et non, la moitié des produits ne sont pas inutiles ou mortels ! « Les pharmaciens répondent aux interrogations et aux inquiétudes du public et ils sont épuisés.  Au-delà de l’impact sur le secteur du médicament, c’est le malade qui est la plus grande victime, ne sachant plus qui et que croire. »

 

 

Sécurité : l’Ordre agit…

 

« En ces temps où leurs modèles économiques se modifient, les pharmaciens veulent être sécurisés dans leur environnement et dans leurs perspectives »,  constate Isabelle Adenot.

 

En matière de sécurité des patients, source de la confiance que le public porte aux pharmaciens, l’Ordre agit :

pour contribuer à la surveillance par les pharmaciens des risques liés à l’utilisation de produits de santé, avec l’ouverture du site Pharmavigilance  ;

 

 pour garantir au public la compétence des pharmaciens tout au long de leur carrière via le suivi de leur Développement Professionnel Continu (DPC) ;

 

 pour développer des outils de référence comme le Dossier Pharmaceutique.

 

 

…et rappelle ses préoccupations

 

L’institution ordinale a également besoin de sécurité, afin de répondre, sans s’exposer à des zones de risques, aux interrogations des confrères, par exemple sur les Sociétés de Participations Financières de Professions Libérales (SPFPL), les effets des baisses de prix sur le réseau ou la vente de médicaments sur Internet. « Pour contribuer à améliorer la prise en charge personnalisée du patient, les pharmaciens ont besoin d’un cadre professionnel connu et durable. »

 

 

En savoir plus : discours d'Isabelle Adenot, 25e Journée de l'Ordre, 26 novembre 2012