Ruptures d’approvisionnement : la mobilisation des pharmaciens

Ruptures d'approvisionnement

Cri d’alerte face à l’augmentation préoccupante des ruptures d’approvisionnement.

 

 

 

 

Lors d’une session au Parlement européen dédiée à l’accès aux médicaments, en mai dernier, plusieurs associations européennes représentant les pharmaciens d’officine (Groupement pharmaceutique de l’Union européenne, GPUE), hospitaliers (Association européenne des pharmaciens hospitaliers, EAHP) et industriels (Groupement des pharmaciens de l’industrie en Europe, GPIE) ont lancé un cri d’alerte face à l’augmentation préoccupante des ruptures d’approvisionnement. En effet, des études menées auprès des pharmaciens européens ont révélé cet état de fait (voir En savoir plus).

Une réflexion dans laquelle s’est également engagée la Fédération internationale pharmaceutique (FIP) à l’occasion du tout premier sommet international consacré aux ruptures d’approvisionnement en médicaments, qui s’est tenu à Toronto les 20 et 21 juin derniers. La présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, participait à cet événement.

Les ruptures d’approvisionnement posent un problème sanitaire majeur et appellent une réponse concertée. Au-delà du temps passé par les pharmaciens à rechercher des médicaments manquants pour leur patientèle (3 à 15 heures par mois), les risques liés à l’interruption d’un traitement peuvent avoir des conséquences dramatiques pour le patient.

 

L’appel des associations européennes de pharmaciens aux gouvernements :

• Réagir d’urgence pour préserver le bien-être et la sécurité des patients ; 

• Prendre conscience des conséquences des politiques nationales en matière de prix et de remboursement sur la chaîne d’approvisionnement ;

• Mettre en œuvre et échanger des bonnes pratiques, telles que la création de portails d’information et de systèmes d’alerte précoce ;

• Renforcer la collaboration entre acteurs de la chaîne.

 

Les recommandations issues du sommet international de Toronto : 

• Établir des procédures nationales d’information publique sur les ruptures et réfléchir à la création d’organismes nationaux chargés d’informer sur l’offre et la demande en médicaments dans leur juridiction ;

• Lancer une réflexion mondiale pour aboutir à une liste des produits vulnérables ;

• Adopter des procédures d’achat fournisseurs garantissant la continuité de l’approvisionnement en médicaments de qualité ;

• Harmoniser autant que possible les pratiques réglementaires nationales et internationales ;

• Concevoir des stratégies nationales de réduction des risques basées sur l’expérience et adaptées aux besoins locaux (stocks tampons, plans d’urgence, prévision des pandémies, augmentation des capacités…).

 

En savoir plus

 • Diaporamas sur les ruptures d'approvisionnement présentés au Parlement européen le 16 mai 2013, dont ceux du GPUE et de l'EAHP

 • GPUE

• « Ruptures d’approvisionnement : appel à une meilleure coordination mondiale », Le journal de l’Ordre  n° 27 (juillet-août 2013), p. 2